Arthur Blanc-Renaudie
Lauréat de la huitième édition du prix de thèse du laboratoire de mathématiques Blaise Pascal
Le prix de thèse du laboratoire de mathématiques Blaise Pascal
À son décès, un mathématicien a légué un important capital au laboratoire de mathématiques Blaise Pascal (LMBP, CNRS et université Clermont Auvergne). Par testament, il demandait que le fond alloué soit utilisé pour encourager un jeune mathématicien.
Le laboratoire a décidé d'utiliser ce fond pour récompenser chaque année une thèse en mathématiques, alternativement en mathématiques fondamentales et en mathématiques appliquées.
Chaque année, un jury international a donc la tâche de sélectionner une thèse de mathématiques soutenue au cours des deux années précédentes dans un laboratoire français.
Le prix 2023
En 2023 Le jury était constitué de
- Didier Bresch (CNRS, université de Savoie Mont Blanc) ;
- Nicolas Fournier (Sorbonne Université) ;
- Elisabeth Gassiat (Université Paris-Saclay) ;
- Aline Lefebvre-Lepot (CNRS / CentraleSupélec) ;
- le directeur du LMBP ;
- le directeur adjoint du LMBP ;
- le responsable de l'équipe Équations aux dérivées partielles et analyse numérique du LMBP ;
- le responsable de l'équipe Probabilités, analyse et statistiques du LMBP ;
Le lauréat 2023
Le lauréat 2023 est Arthur Blanc-Renaudie, actuellement post-doctorant à l'université de Tel-Aviv. Il est distingué pour sa thèse "Limites d’échelles d’arbres et de graphes
inhomogènes", soutenue le 24 novembre 2022 au laboratoire LPSM de Sorbonne Université.
Une cérémonie de remise du prix aura lieu le 13 décembre 2023, à 14 heures, au laboratoire de mathématiques Blaise Pascal (Amphi Hennequin).
Cette thèse traite de modèles d'arbres et de graphes aléatoires à degrés fixés. L'approche se base sur l'étude fine de nouvelles constructions par branche. A. Blanc-Renaudie montre que les arbres aléatoires à degrés fixés, après renormalisation, convergent vers des arbres continus appelés ICRT. Il généralise ainsi les limites d'échelles connues pour les arbres de Galton-Watson. Il prouve aussi le critère de compacité des ICRT conjecturé par Aldous, Miermont, et Pitman, puis calcule leurs dimensions fractales. Il étend ensuite les limites à des graphes liés au régime critique du modèle de configuration et des graphes multiplicatifs. Finalement, A. Blanc-Renaudie définit puis analyse, dans un cadre très général, les limites d'échelles d'objets apparaissant dans l'étude des cartes aléatoires.