Milolaj Fraczyk
Lauréat de la troisième édition du prix de thèse du laboratoire de mathématiques Blaise Pascal
Le prix de thèse du laboratoire de mathématiques Blaise Pascal
À son décès, un mathématicien a légué un important capital au laboratoire de mathématiques Blaise Pascal (LMBP, CNRS et université Clermont Auvergne). Par testament, il demandait que le fond alloué soit utilisé pour encourager un jeune mathématicien.
Le laboratoire a décidé d'utiliser ce fond pour récompenser chaque année une thèse en mathématiques, alternativement en mathématiques fondamentales et en mathématiques appliquées.
Chaque année, un jury international a donc la tâche de sélectionner une thèse de mathématiques soutenue au cours des deux années précédentes dans un laboratoire français.
Le prix 2018
En 2018 Le jury était constitué de
- Benoît Collins (RIMS Kyoto) ;
- Henri Darmon (Université McGill, Montréal) ;
- Christine Lescop (CNRS/ Université Grenoble Alpes) ;
- Georges Skandalis (Université Paris Diderot) ;
- le directeur du LMBP ;
- le directeur adjoint du LMBP ;
- le responsable de l'équipe Géométrie, Algèbre, Algèbres d'Opérateurs du LMBP ;
- le responsable de l'équipe Probabilités, analyse et statistiques du LMBP ;
- le responsable de l'équipe Théorie des Nombres du LMBP ;
Le lauréat 2018
Le lauréat est Mikolaj Fraczyk, actuellement post-doctorant à l'institut de mathématiques Alfréd Renyi à Budapest. Il a été distingué pour une thèse intitulée « Benjamini-Schramm convergence of locally symetric spaces ». Une cérémonie de remise du prix, d'un montant de 4000 euros, a été organisée au laboratoire de mathématiques Blaise Pascal le mercredi 5 décembre 2018. Le prix a été remis en présence de Pascal Auscher, directeur de l'Institut national des sciences mathématiques de leurs interactions, et de Mathias Bernard, président de l'université Clermont Auvergne. À cette occasion, Mikolaj Fraczyk a donné une conférence sur ses travaux mathématiques.Mikolaj Fraczyk est un spécialiste de géométrie. Dans sa thèse il a étudié la convergence au sens de Benjamini-Schramm de familles de variétés localement symétriques. Il a notamment démontré que si X est l'espace hyperbolique de dimension 2 ou 3, une suite de X-variétés compactes de congruences dont les volumes tendent vers l'infini converge vers X au sens de Benjamini-Schramm. Cela lui permis de montrer une conjecture de Gelander (datant d'une quinzaine d'années et fortement étudiée depuis) sur le type d'homotopie des 3-variétés compactes hyperboliques arithmétiques. La preuve fait intervenir une vaste quantité de mathématiques : groupes algébriques, cohomologie galoisienne, immeubles de Bruhat-Tits, approximation diophantienne, formule des traces d'Arthur-Selberg.